Autour
de nos feuillets, de nos livres ouverts, dans le fatras d’un bureau
épuisé, les mains en suspens au dessus du clavier de l’ordinateur, nous
nous regardons : que souhaitons-nous leur écrire ? Qu’espérons-nous pour
eux ? Quelle année nous faut-il ? Mais surtout, sans se mentir, quels
mots choisir, et comment faire nos vœux entre un 2020 piteux et un 2021
incertain ? De quoi avons-nous besoin ?
Qu’est-ce qui nous est nécessaire pour que notre quotidien soit plus lumineux ?
Le bonheur. La tendresse. Le pétillant dans le ventre.
Qu’est-ce qui rend soudainement un instant très banal en pépite d’une journée ?
Un rire. Un sourire. Un fou rire.
C’est donc ça.
Cette
année est là qui a commencé, alors nous vous souhaitons d’être heureux.
Heureux, de chercher la pépite d’or dans le caillou noir. C’est
tellement plus fragile et délicat d’être heureux, tellement plus
courageux. Nous vous souhaitons de prendre les nuages à contre-pied et
de leur offrir le soleil de votre visage. C’est devenu si rare le
bonheur ; soyons-en tous les cultivateurs. Les gens nous prendront pour
des fous d’abord, et puis ils s’ouvriront, ils en riront, parce que le
bonheur, les fous rires, quoiqu’on en dise, c’est communicatif, ça
bondit, ça se donne, ça se prend, ça s’envole.